Avant la lecture de cet article, je recommande celle de la page "Introduction et exercices".
La souplesse du voile du palais et de la langue joue un grand rôle dans le chant lyrique, car elle optimise la résonance sur toute la voix, ainsi que la production des notes aiguës.
Mais, justement, pour parler de volonté consciente, il y a deux muscles importants du voile du palais (ou palais mou) que nous ne pouvons pas contrôler directement: le muscle palato-glosse et le muscle élévateur du voile du palais. En effet, ces deux muscles sont innervés par le nerf vague et sont donc dépendants de l'état de notre système nerveux parasympathique et de l'équilibre général de notre système nerveux autonome. Si nous sommes trop stressés, ces muscles ne fonctionneront pas de manière optimale et le beau chant et les notes aiguës seront difficiles à obtenir.
Comment pouvons-nous aider ces deux muscles à fonctionner au mieux? Eh bien, en développant un état de relaxation, de toutes les façons saines que nous connaissons (l'alcool peut aider, mais pas sur le long terme ;-))
Je vous donne ici mes 4 exercices favoris pour atteindre cet état. Ils vous conduiront normalement à produire de la salive fluide, un signe sûr de détente:
- Inspirez 4 ou 5 fois en écartant les côtes, tout en rentrant l'estomac, en soulevant le buste et en étirant le haut du grand dorsal sous les aisselles. Vous pouvez aussi faire cet exercice indépendamment de la respiration
- Contractez 4 ou 5 fois les mollets
- Fermez les yeux et imaginez qu'ils se "séparent" en direction des oreilles. Vous les sentirez se détendre et un léger sourire accompagnera cette détente
- Concentrez-vous à plusieurs moments de la journée, quand vous inspirez par le nez, sur la sensation d'un espace "frais" à l'arrière du nez, ainsi que sur des sensations de détente au niveau des yeux et dans le bas du ventre et le périnée
Vous pouvez aussi cultiver une intense perception de la langue, du palais, des lèvres, du menton et des mâchoires, de manière à pouvoir les détendre.
Nous pouvons aussi stimuler un autre muscle du palais, le muscle tenseur du voile. Ce muscle, contrairement au muscle palatoglosse et au muscle élévateur du voile, est dépendant de notre volonté, car il est innervé par une branche du nerf trijumeau, le nerf mandibulaire, qui n'est pas un nerf du système nerveux parasympathique. Un nerf d'ailleurs très important dans le chant, responsable notamment des mouvements de la mâchoire et de certains mouvements à l'intérieur de la bouche.
Pour stimuler ce muscle, vous pouvez essayer un exercice connu, produire un R palatal à l'inspiration et à l'expiration, en laissant la bouche ouverte et la langue détendue.
Une dernière info pour finir, qui montre à nouveau à quel point le chant est dépendant du système nerveux parasympathique: le muscle tenseur du voile, même s'il est innervé par le nerf mandibulaire, a tout de même des contacts avec le système nerveux parasympathique, car des ganglions parasympathiques "l'accompagnent", comme vous pouvez le voir ici.
- Concentrez-vous à plusieurs moments de la journée, quand vous inspirez par le nez, sur la sensation d'un espace "frais" à l'arrière du nez, ainsi que sur des sensations de détente au niveau des yeux et dans le bas du ventre et le périnée
Vous pouvez aussi cultiver une intense perception de la langue, du palais, des lèvres, du menton et des mâchoires, de manière à pouvoir les détendre.
Nous pouvons aussi stimuler un autre muscle du palais, le muscle tenseur du voile. Ce muscle, contrairement au muscle palatoglosse et au muscle élévateur du voile, est dépendant de notre volonté, car il est innervé par une branche du nerf trijumeau, le nerf mandibulaire, qui n'est pas un nerf du système nerveux parasympathique. Un nerf d'ailleurs très important dans le chant, responsable notamment des mouvements de la mâchoire et de certains mouvements à l'intérieur de la bouche.
Pour stimuler ce muscle, vous pouvez essayer un exercice connu, produire un R palatal à l'inspiration et à l'expiration, en laissant la bouche ouverte et la langue détendue.
Une dernière info pour finir, qui montre à nouveau à quel point le chant est dépendant du système nerveux parasympathique: le muscle tenseur du voile, même s'il est innervé par le nerf mandibulaire, a tout de même des contacts avec le système nerveux parasympathique, car des ganglions parasympathiques "l'accompagnent", comme vous pouvez le voir ici.
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